Source : Swiss Football League

Après une année de transition, la saison 2023-2024 verra le retour de la relégation directe de l’équipe arrivée en 12ème et dernière place du classement. Après 33 journées, l’équipe classée en 6ème place serait protégée contre la relégation, même si elle se trouve à égalité de points avec les 6 dernières équipes. À titre de comparaison, à 5 journées de la fin de la dernière saison, le 5ème (Bâle, 42 points) n’était pas encore à l’abri de la 10ème place (Winterthour, 29 points). C’est probablement le principal avantage de la nouvelle formule : alors qu’aujourd’hui, la moitié de toutes les équipes, celles qui occupent le milieu du classement, connaîtraient exactement le même sort (ni qualification, ni relégation), le nouveau système garantirait à deux d’entre elles de disputer un dernier tour de gala contre les meilleures équipes du pays, avec peut-être même une place européenne à la clé. À noter toutefois une anomalie au classement final : l’équipe qui arrive 6ème pourrait avoir moins de points que la 7ème, car après la 33ème journée, le classement au sein des deux groupes devient hermétique.

À l’opposé, rater les 6 premières marches du classement à l’issue de la 33ème journée place les équipes menacées de relégation dans une position plus favorable qu’auparavant. Garanties de ne disputer des matchs que contre des adversaires directs, elles sont préservées de devoir jouer leur survie contre les équipes qui dominent le championnat. Il est difficile d’anticiper le niveau de la tension qui règnerait lors de ces 5 dernières journées, et vu comment s’est déroulée la longue descente aux enfers du FC Sion, on peut raisonnablement craindre que cette tension déborde des limites du terrain. Dans ce contexte, le débat autour des billets nominatifs n’est pas près de se calmer.

La dernière recontre de la saison 2022-2023 a vu un secteur visiteurs très rempli
Crédit photo : Servette FC

« Je pense qu’un changement du système du football suisse était nécessaire. Dix équipes, pour une première division nationale, c’est trop peu. » Si Craig King aurait préféré une extension plus large, par exemple à 16 équipes, il doute qu’un tel nombre puisse remplir l’ensemble des critères conditionnant l’obtention de la licence correspondante. Quant à la voie des play-offs abandonnée en cours de route, il lui préfère le modèle écossais, avec lequel il a grandi. Il relève également que, « en cas de course au titre ou aux places qualificatives européennes, les équipes concurrentes s’affronteront directement dans des matchs à l’ambiance unique. »

Selon Craig King, l’évolution la plus notable est l’augmentation du nombre d’équipes, qui devrait rendre la saison plus intéressante. Il relève également la potentielle inégalité dans le nombre de matchs à domicile. « En Écosse, la ligue essaye de prédire du mieux que possible à quelles places arriveront les équipes, afin de prévenir au maximum de trop grands écarts entre le nombre de matchs à domicile ou à l’extérieur. » Il cite l’exemple du Celtic Glasgow et des Rangers, qui n’ont pas eu le même nombre de matchs à domicile, alors que les deux formations étaient encore en lice pour le titre. À noter que, selon le projet de calendrier pour la saison 2023-2024, seules deux semaines sont prévues entre la 33ème et 34ème journées pour annoncer si les équipes joueront à domicile ou à l’extérieur lors de la 34ème…

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