Au coup d’envoi, le FCZ et le SFC étaient conscients de l’enjeu de la soirée : en cas de victoire genevoise au Letzigrund, les grenat dépasseraient leurs adversaires du jour pour prendre au moins provisoirement la tête de la Super League, pour la première fois en 18 ans !

Le match


La tension est palpable durant la première mi-temps, où les deux camps se neutralisent ; s’offrant à tour de rôle des occasions grâce aux erreurs de l’adversaire, les Zurichois manquant de peu l’ouverture du score dès la 1ère minute du match, puis une nouvelle fois avant la demi-heure de jeu.

Coup dur pour les Genevois : après un quart d’heure, Timothé Cognat doit sortir sur blessure, touché à une cheville. Cela n’empêche pas Servette de s’offrir l’ouverture du score sur penalty à l’issue du temps réglementaire de la première mi-temps, à cause d’une faute de main dans la surface zurichoise commise par Omeragic. Théo Valls transforme l’essai, signant ainsi sa 4ème participation de but en 5 rencontres contre le FCZ, dont il représente une véritable bête noire.

Au retour des vestiaires, les locaux, probablement galvanisés par un « Kop » impressionnant, entament la 2ème mi-temps avec une intensité nettement accrue, et égalisent par Guerrero à la 47′ au terme d’une action collective parfaite. Les grenat vont ensuite subir la pression adverse, tentant quelques incursions sur contre-attaque, pour finalement céder à la 68′ sur une réussite de Ceesay… but annulé par la VAR pour une faute sur Rouiller. Le FCZ ne se laissera pas décourager et confirmera sa domination une minute plus tard par un 2-1 logique, d’un coup franc magistral de Coric à 20 mètres des buts genevois.

Les pensionnaires du Letzigrund se contenteront de maîtriser la fin de match face à une équipe servettienne en panne de solutions, même après les changements opérés par Alain Geiger. Et puis il y aura ce coup franc de la 87′ sur la droite des buts zurichois, que Kastriot Imeri enverra directement en lucarne, faisant taire les plus de 7’000 fans du FCZ. L’éveil tardif des Genevois les approche même du 3-2, mais l’arbitre sifflera la fin de la rencontre sur un bon match nul, dans une partie que les deux équipes auraient mérité de gagner.

Les chiffres


2 Comme le nombre de coups francs transformés en 2ème mi-temps, fait assez rare pour être signalé.

6 Comme le nombre d’heures de route que les commentateurs de GE-Sports ont dû faire afin d’assurer la couverture de ce match. Ajoutez à cela un retour dans la cité de Calvin à 3h du matin, et vous comprendrez le moteur principal de GE-Sports, la passion.

7’104 Comme le nombre de spectateurs présents au Letzigrund, dont une « Sudkürve » littéralement en feu. Il va nous falloir du temps pour se réhabituer à ce genre d’ambiances.

L’homme du match – Théo Valls


L’ancien crocodile nîmois aura parfaitement suppléé Timothé Cognat, blessé tôt dans le match. En redescendant d’un cran, le Français aura eu la lourde tâche d’organiser le jeu servettien et autant dire qu’il l’aura de façon excellente, n’économisant de loin pas ses efforts et étant dans tous les bons coups.

L’image insolite


La VAR est assez régulièrement critiquée en Suisse, notamment par le fait qu’elle n’est pas souvent appelée. Au Letzigrund, nous aurons eu droit à une double dose de VAR, les deux décisions étant favorables au Servette FC (penalty à la 45e et but annulé pour le FCZ à la 68e)

La citation du jour


« Ce match me donne l’impression d’un pile ou face où la pièce atterrit sur la tranche » (Diego Esteban)

L’interview – Alain Geiger