Après plus de deux mois sans victoire, les hommes d’Alain Geiger ont retrouvé le chemin de la victoire en s’imposant 3 à 2 face à GC Zurich. Une après-midi riche en émotions avec les retours de Cognat et Oberlin où la VAR a été mise à rude épreuve. 

Le match


Il s’agissait-là d’un match important pour les Grenat. Pas seulement parce que l’adversaire est un club historique en Suisse mais aussi et surtout parce que la menace de la place de barragiste trônait au-dessus des têtes comme une épée de Damocles. En parlant d’épée justement, ce sont les servettiens qui semblaient les mieux armées en 1re mi-temps. Stevanovic transmet un centre de Valls à Imeri, mais le néo-international helvétique voit se reprise contrée au dernier moment.

Servette semble en confiance et Servette domine. Quelques instants c’est au tour de Stevanovic de recevoir un centre de Kastriot Imeri mais le premier cité voit sa frappe fuir légèrement le cadre. Puis Servette pousse et Servette est récompensé. L’inarrêtable Stevanovic transmet subtilement un ballon de la tête pour Kyei qui n’a plus qu’à pousser le cuire au fond des filets de Moreira. Un but mérité tant Servette se montrait plus en confiance et plus entreprenant à l’instar des Sauterelles qui semblaient moins entreprenantes.

Crédit Photo : Servette FC

Puis vient la fin de 1re mi-temps complètement folle. 42e minute, Jaccottet siffle le point de penalty pour Servette après une faute d’Arigoni sur Kyei qui avait bien senti le coup. Puis la VAR intervient une 1re fois, Jaccottet revient sur sa décision. Quelques instants plus tard, Clichy centre en 1re intention sur son côté gauche mais le ballon est grossièrement dévié par la main de Herc. Le jeu se poursuit, les Servettiens sont furieux et Lenjani sur l’autre côté gauche, transmet à Sene qui égalise. Oui mais voilà, la VAR intervient à nouveau. Pendant de longues minutes. Le but devait être annulé mais l’hésitation portait sur un potentiel penalty pour Servette. Jaccottet ne donnera « qu’un » coup-franc avant que les Grenat rentrent au vestiaire en menant au score. Le temps de calmer les nerfs.

Après le thé, le match reprend de plus belle à nouveau et rapidement. Clichy voit son centre dévié par le pied puis par la main de Margreitter. Jaccottet n’hésite pas, penalty. Moreira se lance dans un jeu de bluff pour déconcentrer Théo Valls, technique fourbe mais payante puisque le portier de Grasshopper sort le penalty. 

Une montagne russe d’émotions qui est loin d’arriver à son terme. Quelques instants plus tard, Stevanovic sert Imeri en profondeur qui, dans un angle restreint, envoie un missile dans la lucarne d’un Moreira scotché sur place. Une explosion de joie qui sera de courte durée. Presque dans la foulée c’est au tour de GC d’obtenir un penalty après une faute de Sasso sur Sene. Bonatini s’élance, Frick d’un côté et le ballon de l’autre et les Sauterelles se réveillent.

Crédit Photo : Servette FC

Un coup dur qui introduit un temps faible pour les Servettiens. A l’heure de jeu, Cognat fait son retour après plus de deux mois d’absence mais c’est Jérémy Frick qui s’illustre et permet au Servette FC de rester en tête. Un miracle côté genevois et un bijoux zurichois. Après une perte de balle totalement évitable, Kawabe envoie un bijou de demi-volée dans la lucarne de Jérémy Frick. On se dit alors que le sort s’acharne avec les Grenat.

Servette ne s’avoue pas vaincu et malgré ce retour au score de GC, ce sont les Grenat qui auront le dernier mot. Gomes offre un cadeau pour Valls qui envoie directement Stevanovic en profondeur. Le Bosnien tergiverse et transmet à Kyei en retrait qui se charge d’offrir le troisième but servettien de la soirée. Synonyme de victoire et de soulagement. Une après-midi complètement folle où les doutes ont quelque peu persisté mais l’envie des Genevois était plus forte que tout et permet aux hommes d’Alain Geiger de souffler un peu avant le 1er derby du lac de l’histoire à la Tuilière. 

Les chiffres


3 Comme le nombre d’assists de Stevanovic face à GC, déjà le deuxième triplé d’assists de la saison pour l’international Bosnien.

3-4 Comme le nombre d’interventions de la VAR hier à Genève, une utilisation massive qui plutôt bien fait son travail.

5 Comme le nombre de buts inscrits par Kastriot Imeri et Grejohn Kyei cette saison tous deux co-meilleurs buteurs.

Crédit Photo : Servette FC

70 Comme le nombre de jours qui séparent la dernière victoire servettienne en championnat et celle conquise face à GC.

5027 Comme le nombre de spectateurs à la Praille pour cette rencontre.

L’homme du match


Aujourd’hui ce n’est pas un joueur en particulier que nous souhaitons mettre en avant mais une équipe toute entière qui a fait le travail, qui a encore eu quelques instants de doute mais qui, finalement, a montré toute l’envie nécessaire pour aller chercher une victoire qui fait un bien fou. 

Crédit Photo : Servette FC

« Le » moment du match


Il y en a eu plein. La communion avec les supporters après le coup de sifflet final, la célébration farfelue de Grejohn Kyei, la totale incompréhension en fin de 1re mi-temps entre la main de Herc et la fausse égalisation de GC dans la foulée ou encore le retour tant attendu de Timothé Cognat sur la pelouse de la Praille. A nouveau, plutôt que de choisir un moment en particulier, prenons le match dans son ensemble qui restera sûrement dans la mémoire des Grenat présents hier au stade de Genève. 

La citation du jour


« Ce que j’ai aimé chez Kastriot Imeri, c’est qu’il a pris cette responsabilité d’être un leader d’équipe. » Alain Geiger

L’interview – Alain Geiger et Théo Valls


Alain Geiger

Alain Geiger

Théo Valls

Théo Valls