Sur le point de perdre sa 5ème place à un St-Gall en pleine forme, Servette se devait d’interrompre sa série de trois matches sans victoire. Face au grand Young Boys, les grenat se sont montrés opportunistes, joueurs, attentifs, et ont troqué leur fébrilité psychologique pour un esprit collectif solide qui avait tant manqué au public genevois. Cette petite mais satisfaisante victoire 1-0, scellée dès les premières minutes du match, aura réchauffé un stade glacial.

Le match


Le congélateur de la Praille aurait pu paralyser à nouveau le plan de jeu dressé par Alain Geiger, mais c’était sans compter sur la passe d’armes qui aura immédiatement eu lieu entre les adversaires du jour, pour enflammer les tribunes. Il manquera un mètre à Siebatcheu pour ouvrir la marque à la 2ème minute. Dans la foulée, une action à l’orée des 16 mètres bernois manquera d’échouer par trois fois… mais c’est sans compter sur l’inouïe persévérence d’un Chris Bedia affûté, qui permettra à Stevanovic d’inscrire son 16ème assist, et Alex Schalk sa 2ème réussite de la saison.

Crédit Photo : Servette FC

La première mi-temps voit les deux équipes offrir un beau football au public, mais c’est Servette qui se montre le plus mordant. En témoignent plusieurs incursions d’un Chris Bedia en feu, qui se débarrassera avec facilité et par deux fois d’un Lustenberger visiblement dépassé, sans toutefois réussir à tromper David von Ballmoos, qui fêtait ce soir son retour au jeu après 4 mois d’absence. Un coup franc d’Imeri à 30 mètres des cages bernoises prendra le chemin de la lucarne, mais le portier réussira à capter le ballon. Rieder écrasera un peu trop sa frappe, pour l’ultime action de la première mi-temps. Après la pause, on sent les hommes de David Wagner maîtriser le jeu, avec une possession aussi dominante que stérile, à l’exception de quelques actions qui ne feront pas le poids face à un Jérémy Frick des grands soirs. Le club de la capitale laissera plusieurs fois aux grenat de dangereuses opportunités de contre-attaque, mais qui ne se concrétiseront jamais. On croit d’ailleurs au 2-0 lorsque Vouilloz reprend un corner de la tête… mais la barre transversale sauvera les bernois.

Crédit Photo : Servette FC

Le stade explose de joie au sifflet final, car si cette rencontre a permis aux grenat de montrer le meilleur de leurs capacités, il a tout des caractéristiques du « hold-up » au regard des autres rencontres de début 2022, lors desquelles la seule victoire a été obtenue contre la lanterne rouge actuelle. Le Servette FC a désormais la mission de consolider ses qualités, en commençant par la belle solidarité collective qui lui a permis de tenir en échec l’équipe qui disposait – au début du match – la meilleure attaque et la meilleure défense du pays. Réponse à venir ce dimanche au Letzigrund face à GC.

Les chiffres


1  Comme le nombre de degrés celsius à avoir rendu visite au stade la Praille mardi soir. Température ressentie ? « Il fait au moins -8000 » (Jamel Debbouze, alias Numérobis, 2002). 9 comme le nombre de tirs cadrés par les hommes d’Alain Geiger, sans compter la tête de Vouilloz sur la transversale. Une statistique inégalée depuis le 29 janvier et la défaite à Zurich face au leader du championnat, signe d’un plan offensif mieux rôdé, et qui doit beaucoup à la nouvelle recrue Chris Bedia. 10 comme le nombre de fautes pour 1 seul carton côté bernois. Côté genevois, la statistique est de 4 fautes pour 1 carton. L’arbitrage envers les joueurs du Servette FC de la part d’Urs Schnyder était excessivement sévère, et méritait la même bienveillance accordée aux joueurs de Young Boys. On rappelle qu’alors qu’il officiait à la VAR lors du St-Gall – Servette d’octobre dernier, il n’avait déjà pas signalé un penalty évident. On lui accordera malgré tout son côté « porte-bonheur » pour les Genevois face aux Bernois lorsqu’il officie comme arbitre titulaire, comme lors de la victoire 2-1 au stade de Suisse en décembre dernier. 5242 comme le nombre de spectatrices et spectateurs qui ont bravé le froid glacial pour se rendre à cette rencontre, et qui ont été récompensés par une belle victoire grenat. Une affluence limitée au regard de l’affiche, qui avait attiré plus du double en octobre, dans une température – il est vrai – bien plus clémente.

L’homme du match


Difficile d’envisager désormais un 11 de départ grenat sans Chris Bedia, qui brille de mille feux depuis son arrivée. Il amène une solidité, un volontarisme et une réactivité en attaque dont Alain Geiger avait bien besoin. On appréciera en particulier les quelques fois où il a donné le tournis à un pauvre Fabian Lustenegger, ce n’est visiblement pas qu’à nous que Bedia fait tourner la tête.

Crédit Photo : Servette FC

Le moment insolite


Les tests de micro avant le début du direct permettent des expressions peu orthodoxes pour se détendre avant de prendre l’antenne. Ainsi, un de nos deux commentateurs du soir s’exclamait « c’est profond, c’est très profond ! ». On lui signalera que la Saint Valentin a eu lieu il y a deux semaines…

Les citations du jour


« J’aime bien quand le défenseur pense que je suis lent, après je le prends de vitesse. Aujourd’hui, le but c’était de les presser et les faire courir vers leur but. Lorsqu’un défenseur court une fois, deux fois, trois fois vers son but, ce n’est plus le même défenseur après et on peut presser et monter tous en bloc. On était bien en bloc aujourd’hui pendant tout le match. » Chris Bedia « On est contents de cette victoire parce qu’on l’a méritée, on l’a voulue. C’est assez rare de dire ça, mais je pense qu’on l’a voulait plus qu’YB. Je pense qu’aujourd’hui l’équipe était très costaude et si elle se présente comme ça à chaque match ça ne sera pas facile de nous bouger. » Alain Geiger

L’interview – Chris Bedia et Alain Geiger


Sur le point de perdre sa 5ème place à un St-Gall en pleine forme, Servette se devait d’interrompre sa série de trois matches sans victoire. Face au grand Young Boys, les grenat se sont montrés opportunistes, joueurs, attentifs, et ont troqué leur fébrilité psychologique pour un esprit collectif solide qui avait tant manqué au public genevois. Cette petite mais satisfaisante victoire 1-0, scellée dès les premières minutes du match, aura réchauffé un stade glacial.

Le match


Le congélateur de la Praille aurait pu paralyser à nouveau le plan de jeu dressé par Alain Geiger, mais c’était sans compter sur la passe d’armes qui aura immédiatement eu lieu entre les adversaires du jour, pour enflammer les tribunes. Il manquera un mètre à Siebatcheu pour ouvrir la marque à la 2ème minute. Dans la foulée, une action à l’orée des 16 mètres bernois manquera d’échouer par trois fois… mais c’est sans compter sur l’inouïe persévérence d’un Chris Bedia affûté, qui permettra à Stevanovic d’inscrire son 16ème assist, et Alex Schalk sa 2ème réussite de la saison.

Crédit Photo : Servette FC

La première mi-temps voit les deux équipes offrir un beau football au public, mais c’est Servette qui se montre le plus mordant. En témoignent plusieurs incursions d’un Chris Bedia en feu, qui se débarrassera avec facilité et par deux fois d’un Lustenberger visiblement dépassé, sans toutefois réussir à tromper David von Ballmoos, qui fêtait ce soir son retour au jeu après 4 mois d’absence. Un coup franc d’Imeri à 30 mètres des cages bernoises prendra le chemin de la lucarne, mais le portier réussira à capter le ballon. Rieder écrasera un peu trop sa frappe, pour l’ultime action de la première mi-temps. Après la pause, on sent les hommes de David Wagner maîtriser le jeu, avec une possession aussi dominante que stérile, à l’exception de quelques actions qui ne feront pas le poids face à un Jérémy Frick des grands soirs. Le club de la capitale laissera plusieurs fois aux grenat de dangereuses opportunités de contre-attaque, mais qui ne se concrétiseront jamais. On croit d’ailleurs au 2-0 lorsque Vouilloz reprend un corner de la tête… mais la barre transversale sauvera les bernois.

Crédit Photo : Servette FC

Le stade explose de joie au sifflet final, car si cette rencontre a permis aux grenat de montrer le meilleur de leurs capacités, il a tout des caractéristiques du « hold-up » au regard des autres rencontres de début 2022, lors desquelles la seule victoire a été obtenue contre la lanterne rouge actuelle. Le Servette FC a désormais la mission de consolider ses qualités, en commençant par la belle solidarité collective qui lui a permis de tenir en échec l’équipe qui disposait – au début du match – la meilleure attaque et la meilleure défense du pays. Réponse à venir ce dimanche au Letzigrund face à GC.

Les chiffres


1  Comme le nombre de degrés celsius à avoir rendu visite au stade la Praille mardi soir. Température ressentie ? « Il fait au moins -8000 » (Jamel Debbouze, alias Numérobis, 2002). 9 comme le nombre de tirs cadrés par les hommes d’Alain Geiger, sans compter la tête de Vouilloz sur la transversale. Une statistique inégalée depuis le 29 janvier et la défaite à Zurich face au leader du championnat, signe d’un plan offensif mieux rôdé, et qui doit beaucoup à la nouvelle recrue Chris Bedia. 10 comme le nombre de fautes pour 1 seul carton côté bernois. Côté genevois, la statistique est de 4 fautes pour 1 carton. L’arbitrage envers les joueurs du Servette FC de la part d’Urs Schnyder était excessivement sévère, et méritait la même bienveillance accordée aux joueurs de Young Boys. On rappelle qu’alors qu’il officiait à la VAR lors du St-Gall – Servette d’octobre dernier, il n’avait déjà pas signalé un penalty évident. On lui accordera malgré tout son côté « porte-bonheur » pour les Genevois face aux Bernois lorsqu’il officie comme arbitre titulaire, comme lors de la victoire 2-1 au stade de Suisse en décembre dernier. 5242 comme le nombre de spectatrices et spectateurs qui ont bravé le froid glacial pour se rendre à cette rencontre, et qui ont été récompensés par une belle victoire grenat. Une affluence limitée au regard de l’affiche, qui avait attiré plus du double en octobre, dans une température – il est vrai – bien plus clémente.

L’homme du match


Difficile d’envisager désormais un 11 de départ grenat sans Chris Bedia, qui brille de mille feux depuis son arrivée. Il amène une solidité, un volontarisme et une réactivité en attaque dont Alain Geiger avait bien besoin. On appréciera en particulier les quelques fois où il a donné le tournis à un pauvre Fabian Lustenegger, ce n’est visiblement pas qu’à nous que Bedia fait tourner la tête.

Crédit Photo : Servette FC

Le moment insolite


Les tests de micro avant le début du direct permettent des expressions peu orthodoxes pour se détendre avant de prendre l’antenne. Ainsi, un de nos deux commentateurs du soir s’exclamait « c’est profond, c’est très profond ! ». On lui signalera que la Saint Valentin a eu lieu il y a deux semaines…

Les citations du jour


« J’aime bien quand le défenseur pense que je suis lent, après je le prends de vitesse. Aujourd’hui, le but c’était de les presser et les faire courir vers leur but. Lorsqu’un défenseur court une fois, deux fois, trois fois vers son but, ce n’est plus le même défenseur après et on peut presser et monter tous en bloc. On était bien en bloc aujourd’hui pendant tout le match. » Chris Bedia « On est contents de cette victoire parce qu’on l’a méritée, on l’a voulue. C’est assez rare de dire ça, mais je pense qu’on l’a voulait plus qu’YB. Je pense qu’aujourd’hui l’équipe était très costaude et si elle se présente comme ça à chaque match ça ne sera pas facile de nous bouger. » Alain Geiger

L’interview – Chris Bedia et Alain Geiger